C’est le match à ne pas perdre ! L’OL affronte son rival de toujours l’AS Saint-Etienne ce dimanche soir. À un peu plus de 48 heures de cet événement, Pierre Sage et le capitaine Alexandre Lacazette ont répondu aux questions des médias.
Quel est votre sentiment avant de retrouver le derby ?
« Quand on a su qu’ils montaient en Ligue 1, c’était une date importante pour nous. On y est, c’est bien. Je ne dirais pas qu’il y a de l’impatience car on joue tous les trois jours, et nous venons juste de rentrer d’Allemagne. Nous avons envie de jouer ce match et nous serons prêts le jour J. Je suis excité à l’idée de disputer un derby. Ce sera mon premier derby au Groupama Stadium. Je prépare tous les matchs de la même manière. J’ai reçu des messages d’anciens joueurs à l’approche du derby. Pas plus tard qu’hier soir, j’ai reçu un message de Jimmy Briand. Je vais sûrement en recevoir d’autres samedi et dimanche. »
Comment inculquez-vous cette notion de derby aux autres joueurs ?
« Quand tu arrives à Lyon, on t’explique et on t’imprègne de la culture lyonnaise. Non, je ne porte pas de vert ; c’est une couleur que je n’ai pas à la maison et je sais que je peux porter d’autres couleurs, donc oui, c’est interdit chez moi. On explique à quel point le derby est important, et ils sont parfois surpris de voir qu’il revêt une telle importance. Je pense qu’ils ne s’attendaient pas à ce que ce match soit aussi marquant. Ce sont nos rivaux depuis toujours, et il y a même des supporters qui préfèrent gagner les deux derbys plutôt que le championnat. Des vidéos de certains derbys reviennent régulièrement, nous avons pu les montrer et j’espère qu’elles ont résonné dans leur esprit. »
Que pensez-vous de la saison de l’ASSE ?
« C’est vrai qu’ils traversent une période difficile, mais ils ont de la qualité et sont durs dans les duels. Ils jouent bien en contre-attaque. C’est une équipe dont il faudra se méfier. Même si ce n’est pas toujours un football de rêve, il faudra tout de même être vigilant. »
Un mot sur la tension autour de ce match ?
« Je suis capitaine de l’équipe, et nous sommes concentrés sur ce qui se passe sur le terrain. Pour ce qui se passe en dehors, ce sont les capos qui s’en occupent. Je ne vais pas en rajouter, nous voulons simplement que tout se passe bien. Je sais qu’ils seront derrière nous, mais je ne veux pas que nous nous mettions en difficulté. Si on peut éviter certains chants pour que tout se passe bien, c’est mieux. »
Marquer contre Hoffenheim est-il important pour la confiance ?
« Ça fait du bien de marquer. Je sais que je suis assez critiqué pour mes statistiques. Ce but fait du bien, mais il n’a pas non plus révolutionné ma confiance. Je sais que je peux mieux faire et que j’ai déjà été pire dans le passé. Je ne me sens pas si fatigué, contrairement à ce que certains disent. Tant que l’entraîneur me mettra sur le terrain, j’essaierai de donner le maximum. La saison dernière, j’ai mal commencé et j’ai été critiqué de la même manière. Je sais que c’est à moi de travailler. Je lis tout ce qui se dit sur moi et sur l’équipe. »
Au tour de Pierre Sage
Ce derby a-t-il une émotion particulière pour vous ?
« En tant que spectateur puis en tant qu’éducateur, j’ai toujours suivi tous les derbys car c’est vrai qu’ils mobilisent beaucoup d’énergie et d’attention. Nous allons être les dignes représentants de tout ce public. Pour moi, il y a deux aspects : le plan tactique qu’il faut considérer et un côté émotionnel très fort à gérer. Lorsqu’on parvient à allier les deux, on peut réaliser de grandes choses, d’autant plus que nous serons devant notre public avec un soutien sans précédent. Il faut transformer l’émotion en une force positive, qu’elle ne paralyse pas les joueurs mais qu’elle apporte de la cohésion et de la solidarité. L’idée est d’unir un peuple entier contre un autre pour livrer un grand match et marquer des buts. »
Que répresente le derby pour vous en tant que coach de l’OL et amoureux du club ?
« Cela fait longtemps que ce derby n’a pas eu lieu. C’est une case que l’on coche rapidement lorsque l’on reçoit le calendrier. Tout le monde se met en mode derby rapidement, avec l’idée de diffuser l’énergie positive nécessaire pour appréhender ce match. Ce n’est pas qu’une question d’énergie.On considère que c’est un match important lorsque l’on en est éloigné, mais il devient encore plus significatif quand on le vit de l’intérieur. C’est un levier pour rester de bonne humeur ensuite. Aujourd’hui, je suis un pur Lyonnais, imprégné de cette culture. J’ai hâte de jouer chaque match, mais celui-ci en particulier. Cela fait 26 ans que je suis Lyonnais. »
Un mot sur l’absence des supporters stéphanois ?
« Je comprends mais je trouve cela dommage car je pense aussi à nos supporters pour le match retour. Selon moi, leur présence aurait pu être envisagée, mais je ne connais pas tous les tenants et aboutissants. Si j’avais pu prendre une décision en toute neutralité, j’aurais préféré qu’ils soient là. »
Pourriez-vous revenir sur votre gestion du groupe à Hoffenheim ?
« Nous avons tout mis en œuvre pour disposer de joueurs frais dimanche. Ce match était déjà pris en compte dès Auxerre. Nous avons laissé au repos un maximum de joueurs hier soir afin d’avoir une équipe prête à donner son meilleur. Avoir un collectif encore plus performant permet parfois au talent individuel de prendre le relais, mais c’est le jeu collectif qui reste le ciment de nos performances. Nous organiserons tout dans ce sens. »
Que pensez-vous de la saison stéphanoise ?
« Ils ont gagné en stabilité dans leur jeu et semblent avoir trouvé une formule avec l’équipe alignée. Mais notre objectif est de surpasser ce qu’ils font de bien. »
À quel genre de match faut-il s’attendre ?
« Nous avons des informations, mais de là à dire que nous savons exactement ce qui va se passer… Nous sommes prêts à naviguer dans l’incertitude. Nous serons confrontés à des attaques placées et devrons être très réactifs en cas de perte de balle pour neutraliser les contre-attaques rapides. J’aime voir mon équipe gagner en jouant bien. Si nous pouvons le faire avec la manière, c’est encore mieux. Si j’avais le choix, je préfèrerais gagner avec la manière. »